Flamme
Soir d'été
Plaisir de printemps
Premiers beaux jours,
premières fantaisies...
Envie de peau nue,
de sentir l'air et le soleil,
l'herbe drue.
Envie de ciel bleu,
de plaisir,
de nudité !
Pas vous ?
Direction (et) plaisir
J'ai lu le blog d'une "vraie" soumise : c'est très bien si ça la rend heureuse, mais... désolée si vous en attendez autant de moi : ça ne me parle pas vraiment !
- Je ne crois pas attendre ça de vous, non ! Vous l'avez pensé ?
- Non, c'est bien ce qui me semblait... sourire. C'est un peu "trop", non ? Moi, en tant qu'homme, ça me saoûlerait cette dévotion à ce point !!!
Il me semble que vous en avez le fantasme... par moments...
Comme moi je suis là-dedans... par moments !
- Le fantasme de ... Domination ?
- Il me semble que ce fantasme-là existe chez vous, et peut être réactivé par vos peurs ou colères, comme quand je n'ai pas été "sage" (ou quand vous le pensez...)
- Parfois j'ai l'impression de ne pas bien suivre !
...
Alors reprenons... J'aurais donc un fantasme de domination ?
Ce n'est pas qu'un fantasme je crois : c'est une tendance ! Un trait de caractère peut-être. Et que mes peurs ou colères réactiveraient ? Il est probable que cette tendance à une forme d'autorité ou de directivité s'exacerbe en effet sous l'influence de certaines émotions. Je vous aide : tentative pour reprendre la main, pour dépasser l'émotion et imposer mon point de vue... Oui, sans doute...
... Et vous revenez sur ces "histoires" ?
C'est amusant que vous utilisiez cette expression "pas sage"... Et que vous la mettiez en rapport direct avec "peur" et "colère" sur fond de domination...
- J'y reviens, parce que ça fait partie de notre histoire !
Oui vous avez cette tendance directive (qui me va si bien d'ailleurs !) et l'exercez sans doute pour reprendre la main sur moi... et je ne m'en plains pas... C'est étrange, mais c'est !
Ne rêvez-vous pas de me voir soumise, en dévotion ?
- Non, Madame... Parce que vous n'avez fondamentalement ni le caractère, ni le comportement d'une soumise dans le sens où on l'entend communément dans le monde libertin. Vous en empruntez certaines attitudes, mais comme la plupart des femmes, me semble-t-il, dans un rapport érotisé. Cela fait partie d'un héritage - appelons-le culturel... - très partagé ; comme d'ailleurs la tentation d'une relative domination touche les hommes. Ils ne sont pas tous pour autant à considérer comme des maîtres... C'est la vie ordinaire, la relation ordinaire des couples qui influence les conduites libertines, pas l'inverse !!!
Je ne suis pas votre maître et n'entends pas l'être... Vous le savez bien, chère Elodie...
- Oui je le sais bien...
Et en seriez-vous demandeur que cela me ferait sans doute fuir.
Cependant, le vouloir sans le vouloir, de votre côté comme du mien... C'est bien... tout le sel de tout ça !
Voyez : vous haussez le ton, même par écrit, et je frissonne et... j'en suis émue... (si je sais que cette colère ne vous est pas douloureuse), elle me... comment dire... elle me fait frémir et m'émoustille, voilà !
- La colère est toujours l'expression d'une douleur.
- Oui, je sais... plus ou moins. Ou d'une défense préventive d'une douleur.
(Il faudrait que vous me baisiez, là, sur le champ ! seriez-vous ici que... ça urgerait !)
- Et voilà... !
- ...
- En fait...
(que je vous explique un peu... au point où nous en sommes, je suis sûr que tout cela vous intéresse)... En fait, un homme qui a souffert prend un jour conscience qu'il n'a plus envie de souffrir à cause des femmes. C'est le début d'une certaine sagesse. Il s'efforce alors de prendre une certaine distance, relativise et finit par comprendre deux choses :
- seul le travail (et l'écriture pour certains) peut le distraire de ce genre de tourment
- la distance nécessaire s'établit sur une forme de "directivité"...
- ... (émue)
Oui cela m'intéresse...
Vous avez donc souffert...?
Vous ne l'avez évoqué qu'une fois, ou deux, il y a longtemps...
- Comme tout le monde ; mais c'est de ce vécu qui me fait dire : "Les gens heureux n'ont pas d'histoire... Les pauvres !"
- "Et voilà", dites-vous : bon... Mais vous pouvez tomber les armes, vous savez !
- Certes...
... Pour ce qui est de vous baiser, j'y mettrais suffisamment d'ardeur pour que le doute s'insinue en vous (pas que lui d'ailleurs) : je vous baise pour nous faire plaisir ou pour vous "punir" ?
Vertigineuse question !
Fatigué
Fatigué : je voudrais vous défatiguer, de mes mains légères vous bercer de caresses,
de mes lèvres vous baiser tout le corps, du cou, des épaules, du dos, aux fesses, aux cuisses, aux pieds...
Et quand vous le voulez, d'un soupir qui m'y invite, suivre vos envies,
faufiler mes mains si vous écartez les jambes un soupçon, lécher vos couilles,
respirer votre peau là où c'est le plus chaud...
Attendre que vous vous retourniez...
Ou : avoir la patience de vous voir dormir si vous voulez...
Des heures : sage... présente...
Attendre votre réveil....
Vous sourire alors...
Vous voir sourire.... peut-être m'inviter du regard...
Et sans un mot,
sans un bruit alors...
attiser votre érection.........
la caresser gourmandement...
vous gober tout en vous offrant ma chatte
ouverte
fendue
à votre visage....
Alors............
le couvre-lit serait défait
et rouge feu son éclat nous éclabousserait....
Extension
"Les étirements sont essentiels pour une pratique sportive sans blessure."
Bonne année
Qu'elle vous soit gourmande, sensuelle,
torride, terrible et pas sage du tout !
Et moi z'avec !
Bonne année 2011 !!
Sushis et sashimis
Ambiance dès le taxi : chauffeur asiatique, musique de même, ambiance à la fois zen et empressée.
A l'entrée de l'hôtel, une branche de magnolia au dessus de la porte voisine, en décor.
Je n'ai pensé qu'après à ces détails, mille petits signes : la soirée serait japonaise !
Ce n'était pas prémédité. Quelques envies, bien sûr. Mais Elodie ne savait pas à quoi s'attendre...
Non non, on ne se déshabille pas. Il ne se déshabille pas. Il est très élégant...
Il la contemple, regarde sa tenue, la complimente. Elle rosit de plaisir. C'est bien, c'est bon d'être là...
Puis il explique : il va sortir, un moment, et reviendra.
Elle, doit se dévêtir, complètement. Se mettre nue, et l'attendre.
Est-elle d'accord ?
Si elle est d'accord ? Plutôt deux fois qu'une !
Trois fois (au moins), elle dit : "oui, oui, oui !"
Alors, il sort.
Elle se déshabille, elle enlève tout. Elle a le temps, elle le sait. Mais elle est vite nue.
Alors, elle attend.
Elle a apporté une corde. Elle la déroule, s'amuse à en sentir le contact sur sa peau nue, sur son corps...
Elle la laisse souple, la fait onduler, s'en caresse...
Mais elle ne la tend pas.
C'est à lui de faire. Elle, se laissera faire...
Elle l'attend.
Elle
frémit un peu. Pas de froid. D'excitation de ce qui va arriver. De tous
ces désirs mêlés, de ce plaisir déjà de les savoir imminents, si
proches de se réaliser... (Il y a quelques heures, avant d'arriver, elle
se demandait comment supporter ce temps encore à attendre ! Mais là,
elle y est.)
De cette sensation d'être nue, seule dans cette chambre. De cette sensation qui lui vient, étrange : de n'être plus qu'un corps.
D'en
avoir le droit. De ne plus avoir à penser, à décider de rien. De
pouvoir juste ressentir, pleinement. De se laisser aller...
Son corps se détend. Elle se détend. Elle est nue, mais ne frissonne
plus. Elle est là, pleinement, habite cette chambre, ce corps,
intensément. Elle se regarde dans le miroir. elle bouge un peu, pour le
plaisir de sentir ses jambes, ses bras, son dos, sa taille, ses
fesses... Puis elle s'assied, ne bouge plus. Ondule juste un peu. Sent
ses reins se cambrer légèrement. Son corps vibrer de l'intérieur, de
désir. Vivant. Prêt à vivre.
Elle entend la porte, il tapote, elle ouvre, amusée, joyeuse de le voir, elle rit.
Ils
sont debout. Elle est nue, il est tout habillé. Il n'enlève que son
manteau. Il est sérieux, calme. Il la regarde avec un tel sérieux... que
ce n'est pas un amusement. C'est un jeu, mais c'est sérieux. Elle adore
cette gravité, cette intensité qui vient. Elle est calme, et très
excitée aussi. Il l'apaise et l'excite : de rien, de tout, d'être là, et
de savoir ce qu'il va faire. Elle, peut l'imaginer mais n'a pas à y
penser : juste à le vivre avec son corps, à ressentir. Alors, elle se
laisse faire. Il frotte ses mains pour les réchauffer. Il la caresse,
caresse son corps, partout. Dès lors, elle est profondément calme,
détendue, offerte. Ouverte au plaisir de l'instant.
Il prend la longue corde, la déroule de tout son long. Il la plie en
deux. Il la passe derrière son cou, puis la ramène devant, un peu plus bas, et entreprend
de tisser la corde : il la dédouble, la croise, au dessus des seins,
l'emmène derrière, devant, la croise encore, sous les seins, puis il
descend, l'enroule, méthodiquement, aisément, croise, entoure, lie les
bras... Elle le sent à l'aise, maître de tout ça... Elle est bien.
Au début elle a pensé, elle a dit : "On ne m'a jamais vêtue, parée comme ça !"
Puis
elle n'a plus rien dit. Elle le regarde faire. Elle laisse venir les
sensations de ce qui l'entoure : le mouvement de la corde autour d'elle,
les gestes doux et sûrs qu'il fait auprès de son corps, le bruit soyeux
de la corde... Et les sensations intérieures : la sensation de soie de la corde sur sa peau...
Une caresse, ça glisse et ça part (même si certaines laissent leur
empreinte, douce ou forte)... Là, c'est une caresse qui dure : la corde
caresse son corps, puis est mise en place, et reste... La corde la tient
dans ses mains, de ses grands doigts... Elle souligne la forme de ses
seins, puis elle descend, entoure sa chatte dans son écrin...
Tout son corps est enveloppé, enserré de plus en plus, ligoté sans trop
de force, mais avec assez de fermeté pour se sentir contenu, maintenu,
retenu... Et plus son corps est maintenu, lié, ligoté, plus elle est
bien, plus elle sent son corps être. Se réveiller, vivre. Etre libre !
Maintenu donc libre de se laisser aller, contenu donc libre de se dépasser,
retenu donc libre de s'épancher, s'exprimer, s'épanouir !
Elle gémit sous ces sensations qui l'inondent doucement...
D'ailleurs elle s'inonde de son désir !
Il le sait, il le sent...
Il l'entraîne alors, là où elle veut...
Comment sait-il tout ça ?
Ses doigts partout, il la caresse encore et encore, profondément...
Il lui met un bandeau sur les yeux. Il la fait tourner sur elle-même, un
tour, ou plusieurs, elle ne sait pas, ne sait plus, ne sait plus où
elle est... Il lui dit d'aller vers le lit. Elle ne sait plus où est le
lit...
Alors il la guide, le corps toujours lié, l'invite à se mettre sur le lit...
Il la prend...
Comme elle attendait ça !
Il la libère, dénoue peu à peu les liens...
Oh la sensation alors, le plaisir qui la submerge !
C'est une vague qui déferle... non, plusieurs... Elle ne sait plus bien... Elle est comme ivre !
Plus tard, dans la soirée, en dégustant sushis et sashimis, elle repensera au shibaru, et à ce tsunami de plaisir...